La loi 96, entrée en vigueur le 1ᵉʳ juin, pose des défis significatifs pour les détaillants québécois, notamment pour l'affichage des produits en français.
Sara Côté, présidente et directrice générale de l’animalerie la Grande Ménagerie à Sherbrooke, peut en témoigner.
Invitée à réagir sur les ondes du 107,7 Estrie, elle a déploré les difficultés d'adapter les emballages des produits importés et les coûts associés.
«C'est difficile parce qu'il va y avoir exemple un mot qui ne l'est pas traduit en français spécifiquement. Et puis ça, techniquement, ce n'est pas conforme. La liste est longue, on a beaucoup de produits spécialisés. Il y a des domaines comme l'aquariophilie, les poissons, les reptiles, les oiseaux. Le marché est très petit, extrêmement petit, donc il faut aller chercher des produits à l'externe aussi et pas juste au Québec. Et puis un manufacturier pour faire un emballage, il va faire un emballage pour vendre mondialement, il ne va pas faire douze emballages avec toutes des demandes différentes, fait que ça, ça complexifie énormément.»
Depuis le 1ᵉʳ juin, la loi 96 vient transformer l'affichage commercial au Québec pour donner plus de place au français.
La femme d’affaires critique également le manque de préparation et de communication du gouvernement concernant cette loi.
Tout cela dans le contexte des impacts sur les petits commerces locaux qui font face à la concurrence des géants du web non régulés.