Johanne Lavoie, de Memphrémagog Conservation, espère des sanctions exemplaires dans le dossier du golf aménagé par le PDG de Gildan à Austin.
À la suite de la médiatisation de cette saga et à l’intervention de la Commission pour la protection du territoire agricole du Québec, le ministère de l’Environnement a émis un avis de non-conformité.
Le dossier a été transféré au DPCP, ajoute Mme Lavoie.
Elle exige la remise en état des milieux humides pour protéger la qualité de l’eau du lac Memphrémagog. Mme Lavoie doute qu’on puisse y arriver. Le mal est fait, dit-elle.
«Ça prend des milliers d'années à se former une tourbière. Ça agit comme filtre écologique. Le mal est fait. La bonne nouvelle, c'est qu'on veut que ça soit remis comme avant, mais avec toutes les quantités d'arbres qui ont été coupées en plus. Là on parle de milliers d'arbres aussi qui vont devoir être replantés. Est-ce que ce sera comme avant? La réponse c'est non, mais c'est déjà un avancement.»
Le golf a été aménagé près de l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac et du lac Memphrémagog, détruisant 2,5 hectares de tourbière et des milliers d’arbres sans permis.
Mardi, l’organisme Memphrémagog Conservation critiquait l’inaction de la municipalité d’Austin, du ministère de l’Environnement et de la CPTAQ face à la coupe massive d’arbres pour l’aménagement d’un golf.