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La chronique de Philippe Léger

François Legault et les prières de rue, stratégie ou conviction?

François Legault et les prières de rue, stratégie ou conviction?
Philippe Léger / Cogeco Média

Chaque matin à 6h30, Philippe Léger analyse l’actualité politique avec acuité sur les ondes du 107,7. Ce vendredi, sa cible: le premier ministre François Legault. En pleine tourmente politique, ce dernier veut maintenant interdire les prières de rue. Pour Philippe Léger, le moment choisi ne doit rien au hasard.

«C’est un pari politiquement sans risque», affirme le chroniqueur, qui voit dans cette annonce une manœuvre de diversion. Le gouvernement Legault, fragilisé par la grogne dans le réseau de l’éducation et les révélations de la commission Gallant, chercherait à déplacer l’attention. «Il y a une volonté claire de détourner le regard collectif», dit M. Léger. Cynisme politique ou réel souci de laïcité?

Au-delà des intentions, Philippe Léger estime qu’une législation pourrait se justifier sur le fond. Le phénomène des prières de rue, bien qu’encore marginal à Montréal, a pris de l’ampleur dans certaines métropoles européennes. Selon lui, ce type de manifestation religieuse dans l’espace public pose problème, surtout lorsqu’elle se déroule devant des lieux de culte d’une autre religion, comme la basilique Notre-Dame de Montréal. Il y voit un symbole potentiellement toxique pour le vivre-ensemble.

M. Léger rappelle également que le flou législatif peut créer des tensions: «C’est dans le gris que les dérapages surviennent», souligne-t-il. Il plaide donc pour des balises claires: oui à la liberté de culte, mais dans un cadre légal défini, avec des lieux appropriés et des permis.

Autre sujet chaud: les propos récents de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), chef du Parti québécois, qui maintient son engagement de tenir un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat. Une posture qui divise, notamment avec l’ancien premier ministre Lucien Bouchard. Pour Philippe Léger, PSPP n’a tout simplement pas le choix: renier cette promesse, ce serait trahir la base souverainiste qui le soutient.

Bref, une chronique bien remplie, entre stratégie politique, mémoire historique et avenir identitaire. Et comme l’a bien résumé Jean-Sébastien, il est peut-être temps d’acheter le gros format de popcorn. La commission Gallant se poursuit, et François Legault y sera bientôt attendu.

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