L’avenir de l’Auberge jeunesse Magog-Orford est plus incertain que jamais. Dans une publication diffusée dimanche sur Facebook, les responsables de l’organisme ont annoncé que leur offre d’achat du bâtiment avait été rejetée par la Fabrique, tout comme toute autre proposition éventuelle. De plus, le bail de location du presbytère ne sera pas renouvelé.
«Ça ressemble donc à une fermeture imminente de l’auberge!» peut-on lire dans le message empreint d’émotion. «Une très triste nouvelle de savoir que ce lieu que nous chérissons tant devra fermer ses portes ainsi tout simplement... je suis sans mot!»
Depuis huit ans, l’auberge occupe l’ancien presbytère de la rue Merry Nord, un bâtiment patrimonial appartenant à la Fabrique. Elle offre un hébergement à prix abordable pour les voyageurs et contribue à l’animation du centre-ville.
La Fabrique ne veut pas non plus continuer de nous louer le presbytère...sans aucune justification...ça ressemble donc à une fermeture imminente de l'Auberge! Si des gens veulent s'indigner, parler, faire quelque chose...c'est le temps. De notre côté, on a tout donné!
Au début du mois, la directrice Josée Roy rappelait que l’organisme à but non lucratif avait déposé une offre d’achat avec l’appui d’Investissement Québec et de la Caisse d’économie solidaire. Elle soulignait toutefois que l’immeuble nécessitait d’importants travaux, un élément à considérer dans la transaction.
En janvier, la Fabrique avait confirmé son intention de vendre la propriété en raison de lourdeurs administratives et annoncé la fin du bail de location.
Sans plan B, l’auberge se trouve désormais menacée de fermeture, une issue qui attriste profondément sa direction, ses bénévoles et sa clientèle fidèle.
L'allure de l'auberge de jeunesse
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie, Mme Roy ne pouvait dire si l'allure qu'a pris l'auberge de jeunesse au cours des années pourrait déplaire aux gens de la fabrique.
«J'imagine bien, effectivement. Peut-être que non. Faudrait leur demander directement à eux. Mais je suis d'accord», dit-elle.