La SAQ intensifie ses stratégies marketing, notamment sur Instagram, pour attirer la clientèle 18-24 ans.
La génération Z préfère les dépanneurs et épiceries, en multipliant l’offre de prêts à boire.
Invitée à commenter, Anne-Élisabeth Lapointe, de la Maison Jean-Lapointe, critique l’aspect éthique de cibler les jeunes et souligne l’absence de réinvestissement des profits SAQ dans la prévention, contrairement à la SQDC ou Loto-Québec.
«C'est sûr que c'est problématique selon moi, parce que même si la SAQ, elle se défend, qu'elle n'a pas de mandat de santé publique, en même temps, elle juge que, comme c'est une société d'État, elle a une certaine responsabilité. Alors, comment être en mesure de faire atterrir les deux? C'est-à-dire vraiment de protéger la population québécoise tout temps, évidemment, pour eux, augmenter leurs ventes. C'est sûr que c'est un gros défi, mais je ne pense pas qu'en ce moment ce soit la bonne façon de faire.»
Pour sa part, Nicolas Ratthé, propriétaire de Bière Dépôt et Vent du Nord, observe que les jeunes recherchent des produits accessibles et prône l’éducation à la consommation responsable, tout en dénonçant la stratégie de conditionnement de la SAQ.
«Je ne vends pas beaucoup de bière sucrée à haut taux d'alcool. On cherche des affaires un peu plus légères, puis on va aussi combiner avec le sens de l'alcool ou des petits prêts à boire aussi.»