Ce midi au 107.7 Estrie, la chroniqueuse politique Tasha Kheiriddin a brillamment ramené les projecteurs sur les contradictions qui entourent la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Si le port du chandail orange est devenu un geste largement adopté, notamment dans les écoles, Mme Kheiriddin rappelle que le véritable défi réside dans l’action politique, intégrer les Premières Nations aux grands projets économiques, mais à quel prix et selon quelles conditions?
Elle souligne que la «réconciliation» voulue par Ottawa ne rencontre pas toujours celle désirée par les communautés autochtones. Certaines voient dans ces projets, mines, infrastructures, ressources naturelles, une opportunité économique. D'autres dénoncent une absence de consultation ou une atteinte à leur territoire.
En parallèle, Tasha Kheiriddin analyse le virage des préoccupations politiques au pays. Selon elle, l’économie reprend une place centrale dans l’opinion publique, au détriment des enjeux internationaux comme la relation avec les États-Unis ou le rôle du Canada à l’ONU. Elle n’hésite pas à questionner l’utilité réelle de notre engagement dans une organisation où le poids démocratique est souvent déséquilibré.
Avec sa rigueur et son franc-parler, Tasha Kheiriddin livre une chronique où nuance, analyse et réalisme politique se rencontrent. Un regard nécessaire sur les promesses de réconciliation et les limites du multilatéralisme.
Écoutez la chronique de Tasha Kheiriddin.