Les militaires réservistes de la garde nationale ont récemment été dépêchés dans différentes villes démocrates des États-Unis, tout comme des agents de la police des frontières, la ICE. Ces actions, selon le président Donald Trump, ont pour but d'intervenir dans ces villes où se dérouleraient des «zones de guerre» et des insurrections, ce qui est tout sauf vrai, selon un expert et un Estrien qui réside à Chicago.
Le 107,7 Estrie vous propose un état des lieux.
À Chicago, près de 500 militaires réservistes de la garde nationale, dont 200 du Texas, sont déployés aux alentours de la ville et ont commencé mercredi soir à assurer une présence autour de bâtiments fédéraux, selon le New York Times.
Le président Trump a déployé l'armée dans les rues de Chicago et d'autres villes, soit Los Angeles et Washington D.C., en raison de soi-disant débordements et problème de sécurité. Selon Mathieu Beaumont, un Estrien qui habite désormais à Chicago, ces prétentions sont carrément fausses.
«Je voyage ma fille à vélo tous les jours à l'école. Je vais au centre-ville de Chicago au moins trois fois par semaine et ma femme y travaille. Si on avait monindrement le doute qu'il y avait un danger quelconque, on ne se déplacerait pas dans les endroits dangereux. Le portrait qui est dépeint par l'administration à Washington de Chicago semble venir d'un univers complètement parallèle», estime M. Beaumont.
Reculs démocratiques
Cette vision est partagée par le doctorant en sciences politiques et spécialiste des reculs démocratiques à l'Université de Montréal Calvin Khalesi, qui indique que les décisions de Trump sont vraisemblablement motivées politiquement et qu'il n'a pas intérêt à faire cesser la crise qu'il a lui-même créée.