Comme à chaque matin à 6h30, Philippe Léger était en studio avec Jean-Sébastien Hammal pour sa chronique politique à l'émission Que l'Estrie se lève. Le sujet de la journée : les propos troublants du chef conservateur Pierre Poilievre au sujet de Justin Trudeau et de la GRC.
Lors d'un récent balado, le chef du Parti conservateur est revenu sur les scandales qui ont marqué les années Trudeau, nommant notamment l'affaire des vacances sur l'île d'Agar et celle de SNC-Lavalin. Il est allé jusqu'à affirmer que Justin Trudeau «aurait dû avoir des accusations» dans ces dossiers et que la GRC lui aurait «couvert les fesses à quelques occasions».
Philippe Léger qualifie ces propos «d'accusations qui sont extrêmement graves» , soulignant qu'elles insinuent que la GRC agit comme une «police politique». De telles déclarations, virulentes et non nuancées, rappellent la rhétorique de Donald Trump aux États-Unis. Elles posent la question de la cohérence du discours de Pierre Poilievre: y a-t-il un "Mini Trump" qui se décolle difficilement de l'étiquette, ou est-ce un geste calculé pour s'adresser à une partie de sa base lors d'entrevues sur des plateformes alternatives?
Jean-Sébastien Hammal note d'ailleurs cette dualité, où les politiciens comme Poilievre semblent adopter un discours plus radical lorsqu'ils s'adressent directement à leurs partisans, contrairement à la ligne plus «scriptée, claire» qu'ils présentent dans les médias traditionnels. Le médium est-il vraiment le message? Écoutez l'extrait pour entendre l'analyse complète de Philippe Léger sur cette stratégie.
Tensions au sein du Collège des médecins du Québec
Le débat se déplace ensuite vers un dossier chaud de la politique québécoise: l'impasse entre le gouvernement Legault et les fédérations de médecins concernant le projet de loi 106. Ce projet vise à lier 15% de la rémunération des médecins à des objectifs de performance, notamment la prise en charge de patients.
Alors que les fédérations refusent de reculer sur cette mesure, invoquant une charge administrative trop lourde, Philippe Léger souligne un «déficit de crédibilité» chez leurs représentants. En effet, après avoir bénéficié d'incroyables augmentations de salaire dans les années 2000, le niveau de productivité n'a pas augmenté. Léger se range du côté des auditeurs qui estiment que le gouvernement et le Collège des médecins semblent se préoccuper des patients, tandis que les fédérations paraissent d'abord défendre leurs «privilèges».
Cette impasse mènera-t-elle à une loi spéciale ou à un bâillon? Est-ce que le mécontentement du public est justifié?
Cliquez sur l'extrait audio ci-dessous pour écouter l'intégralité de la chronique de Philippe Léger et comprendre les enjeux derrière les déclarations de Poilievre et l'impasse avec les médecins!