La chronique politique de Philippe Léger, dans le cadre de l'émission Que l'Estrie se lève animée par Jean-Sébastien Hammal, frappe fort ce matin en décortiquant deux dossiers brûlants, le nouvel état des forces de la souveraineté dans les sondages et le bras de fer tendu entre le gouvernement Legault et les fédérations de médecins.
L'épopée de PSPP, sauvetage du mouvement, mais sans les bénéfices
Le dernier sondage du Journal de Montréal sur l'appétit référendaire des Québécois offre un bilan en deux temps pour Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) et le Parti québécois.
D'un côté, il faut saluer le travail du chef péquiste: «On peut redonner à BSPP ce qui appartient à BSPP là. Paul, c'est peut-être mon don à garder vivant le véhicule souverainiste en 2022, alors que tout le monde le croyait mort, enterré comme un zombie [...]». PSPP a réussi à capter l'insatisfaction envers la CAQ et à remettre la question de l'indépendance au centre du débat.
Cependant, le sondage révèle une difficulté fondamentale : les Québécois ne sont pas convaincus des bénéfices de la souveraineté, que ce soit pour l'économie, l'environnement ou leur portefeuille. Le seul facteur où le « oui » est majoritaire est la protection de la culture, de l'identité et de la langue.
Philippe Léger pose alors la question cruciale, si les Québécois «sont dans une situation confortable» et que «ça ne nous tente pas véritablement» de se poser la question présentement , comment PSPP peut-il créer cette « décongélation de la question de l'indépendance »? L'analyste propose une lecture sociologique saisissante : l'appui à l'indépendance est souvent un phénomène de réaction aux affronts du Canada , comme les scandales ou les refus constitutionnels (Meech, scandale des commandites). Il faudrait donc «une débandade canadienne» pour que le «oui» perce.
La confusion des médecins face à François Legault
La chronique bascule ensuite vers la crise en santé, où les médecins spécialistes demandent à négocier directement avec François Legault, contournant le ministre Christian Dubé. Philippe Léger s'étonne de cette stratégie, soulignant que Legault est celui qui tient la « ligne dure » en voulant lier la rémunération des médecins à des cibles de performance via le projet de loi 106.
M. Léger critique également les moyens de pression jugés contre-productifs, notamment le boycott de l'enseignement des étudiants en médecine et l'utilisation des patients comme levier: «Tu affaiblis le réseau par des moyens de pression alors que tu dis être le gardien du réseau puis tu veux protéger les patients. Je le savais pas véritablement de sens». L'analyste conclut en invitant les médecins à accepter la légitimité du gouvernement élu et à négocier sur les objectifs de performance plutôt que d'être en opposition frontale.
Ne manquez pas cette analyse percutante!
Voulez-vous savoir où se situe le Parti québécois dans sa quête d'indépendance et pourquoi la stratégie des médecins est surprenante?