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Grossière indécence dans les parcs de Sherbrooke

Un Sherbrookois traque les actes indécents: 28 «spots» identifiés

Un Sherbrookois traque les actes indécents: 28 «spots» identifiés
André Goyette et Olivier Greenland / Cogeco Média

L'insécurité dans les lieux publics à Sherbrooke a atteint un niveau alarmant et l'initiative d'un citoyen, Olivier Greenland, met en lumière un phénomène troublant qui touche près d'une trentaine de lieux de la ville.

Mardi matin, lors de l'émission Que l'Estrie se lève, l'animateur Jean-Sébastien Hammal recevait Olivier Greenland et son ami André Goyette.

Les deux hommes se sont donné pour mission de documenter et de dénoncer les individus qui commettent des actes de grossière indécence, souvent à caractère sexuel, dans des endroits comme les parcs, les boisés ou les toilettes publiques de Sherbrooke.

Olivier Greenland raconte qu'il a d'abord remarqué, il y a un an et demi, «plusieurs véhicules de monsieurs» stationnés au fond d'un cul-de-sac, près de la rivière Saint-François.

Il a rapidement compris qu'il était en présence d'un phénomène organisé, avec «28 spots» identifiés sur un site Internet qui sert de «forum de discussion», où les gens «vont s'échanger, par exemple, des adresses» pour des rencontres sexuelles en public.

«Je passais là chaque matin pour aller au travail. J’ai commencé à remarquer les mêmes véhicules, les mêmes hommes, stationnés au même endroit… et certains me suivaient dans le bois.»

Olivier Greenland

Le problème va bien au-delà des rencontres consensuelles entre adultes, puisqu'André Goyette a révélé avoir déposé une plainte au criminel après qu'un individu ait commis un acte de grossière indécence carrément «arrêté dans le chemin» devant lui.

Plus inquiétant encore, les témoins rapportent que ces actes ont lieu «en plein jour», de «9h et demie le matin à 9h et demie le soir».

Des familles et des jeunes ont été directement touchés, notamment par des hommes qui « les suivent au complet » ou qui accostent des préadolescents. Olivier Greenland a reçu le témoignage d'un jeune de 17 ans qui pêchait et a été abordé avec des propos à caractère sexuel.

Peur grandissante des citoyens

Face à la peur grandissante des citoyens, qui s'interrogent sur les endroits où sortir «en sécurité», Olivier Greenland déplore le manque de ressources au Service de police de Sherbrooke (SPS). Il explique que lorsqu'il appelle en flagrant délit, la réponse est souvent: «On n'a pas d'auto patrouille qui peut se présenter sur les lieux» et «ça prend sept jours avant qu'il me rappelle».

Pire, il se dit qu'on lui a presque fait «son procès» pour avoir publié des vidéos, l'avertissant des risques de diffamation.

Les deux invités insistent sur le fait que ces hommes ne correspondent pas aux stéréotypes, mais plutôt à «du monde qui ont des maisons qui souvent se cachent de leurs femmes.»

«Se faire justice» 

Pour contrer cette vague d'indécence, Olivier Greenland et André Goyette souhaitent créer un «comité citoyen» composé de civils et d'anciens «vétérans» de l'armée, de la police ou des pompiers.

L'objectif n'est pas de «se faire justice», mais d'assurer une «présence» et de monter des dossiers solides (avec preuves d'identité et plaques de véhicule) à transmettre aux autorités, puisque «la police sont débordés de tous les bords.»

Les élus

Alors que Sherbrooke est en pleine campagne électorale municipale, les deux hommes espèrent que la question sera prise au sérieux par les autorités. «La population grandit, les problèmes aussi. Il est temps d’agir.»


Écoutez l'extrait audio pour entendre le témoignage troublant des deux hommes et comprendre l'ampleur du problème à Sherbrooke.


Le SPS au fait des évènements 

Pour sa part, le SPS assure être au fait des évènements relatés dans l’entrevue. 

«Afin de ne pas nuire aux enquêtes et opérations présentement en cours et à la bonne administration de la justice, aucun commentaire ne sera émis. Il est cependant important de spécifier que des citoyens ne devraient jamais se « faire justice » soi-même ou interférer avec le travail policier ou encore utiliser des techniques d’enquêtes réservées aux agents de la paix.»

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