L’électrification du transport en commun est nécessaire et probable, mais on doit prioriser la bonification des fréquences pour lutter contre les GES.
Pour Catherine Morency, professeure titulaire spécialisée en mobilité urbaine à la Polytechnique de Montréal, les autobus électriques comme ceux qui équiperont la flotte de la Société de transport de Sherbrooke (STS) sont une bonne chose pour l’environnement, mais on doit surtout s’attaquer à l’auto en solo.
Au micro de Jean-Sébastien Hammal, mardi matin, Mme Morency a plaidé pour l’augmentation de la fréquence des passages des autobus.
«On doit électrifier. Tout va devenir électrique», a-t-elle soutenu.
«Mais il faut augmenter la fréquence pour donner l’envie aux gens de prendre l’autobus. On a beau avoir des autobus électriques, mais si les gens continuent à prendre leur auto, on ne contribuera pas à lutter contre les GES.»
Près de 21,5 M$
Lundi, on apprenait que STS achètera 40 nouveaux autobus électriques.
Les gouvernements du Canada et du Québec investissent près de 21,5 M$ dans l'électrification du transport en commun à Sherbrooke. La contribution de Québec était de 12,4 M$ et de 8,9 M$ pour Ottawa, rappelons-le.
Selon Catherine Morency, même si un autobus ne transporte que sept ou huit personnes, on contribue davantage à la lutte contre les GES qu’une voiture qui déplace qu’un seul passager.
«Les véhicules sont de plus en plus longs ou lourds et il n’y a pas plus de gens dedans», dit-elle.
Elle ajoute que les autobus hybrides sont une bonne alternative pour le transport en commun dans le contexte de la lutte aux GES.