La conseillère indépendante Danielle Berthold n’a jamais qualifié la taxe piscine de «huitième merveille du monde» à huis clos, comme le laisse entendre la mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin.
L’élue du district de Desranleau se défend vigoureusement d’avoir été en faveur de la nouvelle taxe derrière les portes closes et d'être contre en public.
«Jamais en 100 ans!», assure-t-elle.
«De toute façon, qu'est-ce qu'on peut rapporter des propos qui se tiennent en huis clos? La seule chose que je peux rapporter de qui se passe en huis clos, c'est ce que moi je dis. On ne peut pas parler de ce que les autres disent.»
Invitée au micro de Midi Actualité, Mme Berthold défend son changement de position concernant une taxe de 80 $ sur les piscines en expliquant qu'elle est désormais libre de ses engagements, ne faisant plus partie du comité exécutif.
«Il y a quatre mois, quand on a fait le budget auquel Mme Beaudin n'assistait pas et qu'elle m'a dit qu'elle n'a pas eu son mot à dire du tout - permettez-moi d'en douter - oui, j'étais ouverte à négocier, j'étais ouverte à discuter », explique Danielle Berthold.
«C'est vrai. Je ne reculerai pas. J'ai dit "Pourquoi on ne charge pas 80 piastres?" Mais à ce moment-là, je pensais qu'on pouvait moduler. On ne connaissait pas comment cette taxe allait être appliquée. Donc, j'ai déjà proposé des choses à ce moment-là. Ce n'est pas normal que les gens qui ont un puits aient à payer la taxe piscine. Les avocats m'ont répondu qu'on ne pouvait pas faire ça, on pouvait pas faire de discrimination.»
«Ce n'est pas fair play»
Danielle Berthold songe à se présenter à la mairie de Sherbrooke, selon Radio-Canada.
«Est-ce que la réaction de Mme Beaudin mercredi matin en entrevue au 107,7 Estrie est en lien avec sa possible candidature à la mairie?
«Ben j'espère que non. Je pense que Mme Beaudin n’est pas contente de ce revirement de situation», a-t-elle mentionné lors de l’émission Midi Actualité.
«J'espère que non parce ce n'est pas fair play, ce n'est pas correct!»
Concernant la taxe sur l'immatriculation pour aider financièrement la Société des transports de Sherbrooke (STS), Danielle Berthold dit qu’il s’agit de la première étape, de «simplement signifier notre intérêt. Et quand on signifie un intérêt, ça ne veut pas dire qu'on accepte. Donc, on a signifié notre intérêt du côté du gouvernement pour dire que ça pourrait être une piste qui pourrait être analysée.»
«La STS nous dit qu'avec son plan stratégique, que 34 $ seraient suffisants. La proposition du comité exécutif, c'est de 74 $. Alors, il y a une marge entre les deux. On nous dit que l'amélioration du service fera en sorte que les gens pourront prendre davantage le transport en commun. Il faut donner du service. Comment on va le faire?»
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.
