Du jour au lendemain, des parents dont les enfants ont été assassinés vont recevoir un avis annonçant qu’ils ne seront plus indemnisés, peu importe leur état et comment ils vont et doivent retourner au travail.
L'ancien sénateur Pierre-Hugues Boisvenu dénonce la réforme adoptée par le gouvernement caquiste en octobre 2021 qui entraînera l'abandon de victimes d'actes criminels à l'automne prochain. La loi 84, qui élargit la notion de victime, mais introduit un délai d'indemnisation maximale de trois ans.
«La loi 84 qui a été adoptée par le gouvernement en 2021 et élargissait la notion de victime, on était d'accord avec ça. Mais il y avait une clause dans la loi qu'on a apprise. Il y a peut-être une année où le ministre, rétroactivement, retirait le droit aux victimes qui étaient compensées à long terme. On compensait la perte de salaire, un peu comme à la CSST (CNESST), qui est l'équivalent d'à peu près le deux tiers du salaire. Et c'est cette rente, rétroactivement, on l'abolit au 14 octobre prochain et les gens recevront une petite rente équivalant à l'aide sociale pour le temps qu'ils seront sous le régime d'indemnisation.»
La période de trois ans est un chiffre tout à fait arbitraire, ajoute M. Boisvenu, invité lors de l'émission Que l’Estrie se lève lundi matin.
La réforme, dit-il, pourrait placer de nombreuses victimes, surtout des femmes, dans une précarité économique.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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