Voir Pablo Rodriguez et Denis Coderre lorgner la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), c’est de voir cette formation politique provinciale être investie par le Parti libéral du Canada (PLC).
Pour Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, ce n'est pas «nécessairement une bonne nouvelle pour les Québécois de voir une espèce de prise en charge du Parti libéral du Québec par le grand frère d’Ottawa», argumente-t-il.
«On sait que le Parti libéral du Canada est très centralisateur à Ottawa et qui n’a pas toujours défendu très bien les intérêts du Québec. Je ne trouve pas nécessairement que c'est une bonne idée de voir que le Parti libéral du Québec va passer sous le contrôle du Parti libéral du Canada.
On apprenait il y a quelques jours que le ministre fédéral Pablo Rodriguez serait tenté de se présenter dans la course à la direction du PLQ.
On sait que Denis Coderre, un ancien ministre du PLC, est le seul candidat officiellement en lice dans cette campagne.
Gestion des finances publiques
Sur les ondes du 107,7 Estrie jeudi matin, M. Duhaime n’a pas hésité à critiquer la gestion du gouvernement de la CAQ concernant la gestion des finances publiques et l'impact sur les électeurs du Québec.
Il a fait part de ses efforts pour attirer des députés d'autres partis et a défendu ses positions sur la réduction de la taille de l'État et l'exploitation des ressources naturelles, ce qui peut convaincre les Québécois et les Estriens à voter pour les conservateurs.
«Je pense que tous les Québécois veulent avoir un État plus petit et pensent que c'est important d'avoir un budget équilibré, plutôt que les 11 milliards de dollars de déficit historique que vient de nous présenter la CAQ… Quelqu'un qui veut réduire la taille de l'État, réduire le nombre de fonctionnaires, quelqu'un qui pense qu'on peut créer de la richesse au Québec en exploitant nos ressources naturelles, notamment nos hydrocarbures», lance-t-il.
«Il y a juste un parti qui dit ça. C'est quelqu'un qui pense que dans le domaine de la santé, la priorité, ça devrait être d'additionner la contribution du secteur privé. Hier, on apprenait qu'il y a plus qu'un Québécois sur quatre maintenant qui n'a même pas de médecin de famille. Ç’a augmenté de 10 % pratiquement depuis que la CAQ est arrivée au pouvoir. Si vous pensez que le monopole public est encore la solution, il y a quatre partis qui vous proposent ça. Si vous pensez qu'au Québec, il ne faut pas exploiter notre gaz naturel, il faut exporter, il faut importer ça d'ailleurs dans le monde plutôt que de l'exploiter. Il y a quatre partis qui sont d'accord avec ça. Si vous pensez qu'il faut continuer à empiler des déficits, il y a quatre partis qui sont d'accord avec ça.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.