La CSN Estrie fera enquête à la suite de la manifestation tenue à Magog visant une personne qui siège au conseil d’administration du Zoo de Granby.
S’il y a eu erreur, le syndicat verra à s’excuser, assure Denis Beaudin, président du Conseil central de la CSN en Estrie, vendredi matin sur les ondes du 107,7 Estrie.
«On va continuer nos recherches et s’il y a eu erreur j’en suis franchement désolé», lance-t-il.
«S'il y a eu erreur, on va continuer à investiguer. Et on va agir en conséquence.»
Une manifestation inattendue s’est déroulée mercredi devant le cabinet financier Roy, Lévesque & Associés à Magog, jeudi lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui, Louis Roy, le patron de la firme, a déploré l’attitude des syndiqués lors de l’événement et «l’erreur sur la personne».
La confusion vient du nom similaire d’un autre cabinet professionnel situé à Shefford, a expliqué M. Roy. Il y a eu erreur d’adresse, disait-il.
Les coins ronds
M. Beaudin refuse de dire que le syndicat a tourné les coins ronds lors de la vérification de l’adresse et de mettre le cap vers Magog pour cette manifestation.
Il mentionne que l’événement s’est bien déroulé. «On faisait connaître le conflit, la problématique. Les Magogois ont très bien reçu les travailleuses et travailleurs du Zoo. Il y a même un commerçant qui est venu nous porter du café», relate-t-il.
«C'était très festif. Ils mettent de la musique, ils dansent. Ils sont habitués de travailler avec des enfants, alors il n'y a aucune agressivité.»
Des autocollants de la CSN ont été placés sur la porte d’entrée des bureaux de la firme Roy, Lévesque & Associés. Denis Beaudin est assuré que le syndicat a promis de réparer les dégâts.
«Vous savez, s'il y a un conflit dans une entreprise privée, c'est tout à fait normal qu'on aille dans un siège social pour aller voir les décideurs qui ne sont pas à la table de négociations. Le zoo, c'est un OBNL. Les vrais décideurs, c'est le conseil d'administration. Alors, comme avec l'injonction avec lequel on fait face, c'est tout à fait normal qu'on essaie d'influencer ou de parler à ceux qui sont sur le conseil d'administration parce qu'il faut que ça se règle», dit-il.
«Ces gens-là sont en lock-out. Ils n'ont plus de travail et ils voudraient bien pouvoir retourner travailler. Mais pour ça, ça prend une vraie négociation.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.