«Le système qui est censé s'occuper de nous ne s'occupe pas de nous.»
En plein deuil d’un enfant de 8 mois, un couple de Magog s’est vu brutalement couper ses prestations du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).
Thomas Geissman, le père du petit Julien, qui est décédé accidentellement, mentionne que l’arrêt des versements a été vécu comme un choc par son épouse Marion deux semaines après le décès subit de leur fils.
«On se fait dire dans le fond, tu n'as même pas encore enterré ton garçon, puis il faut que tu retournes travailler. Nous on est en couple, on se soutient. Mais dans l'exemple extrême une mère monoparentale qui commence à vivre son deuil. Il faut qu'elle retourne travailler deux semaines après», commente M. Geissman sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi midi.
«Ça n'a pas de bon sens. Qui quelque part dans l'administration se dit que c'est une bonne idée. Ça nous est rentré dedans. Après tout ça, c'est un peu anecdotique, mais on a reçu aussi une facture d'ambulance. Encore une fois, le montant, c'est une centaine de dollars. Mais recevoir une facture d'ambulance au nom de Julien, alors qu'il est décédé, ça n’a comme pas de cœur.»
Thomas Geissman a écrit une lettre d'opinion dans Le Devoir pour souligner le manque d'humanité des systèmes en place et envisage une initiative citoyenne pour améliorer la situation.
«C'est un peu sorti tout seul. Je me suis dit il faut, il faut que j'écrive là-dessus», dit-il.
Heureusement, le couple a reçu beaucoup d’appuis de la communauté, y compris la gratuité des services funéraires par le salon de Magog.
À la suite du décès de l’enfant, Thomas et Marion ont dû faire face à différentes démarches administratives douloureuses en plein deuil.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.