Le cas de Ghislaine Ferland, cette Sherbrookoise qui a vu son mari malade transféré à Weedon, est une autre preuve de la gestion déficiente des transferts par le CIUSSS estrien.
Invité à commenter cette situation malheureuse, Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, y voit un manque de considération pour les besoins émotionnels et familiaux des patients.
Écoutez l’entrevue accordée par Paul Brunet, du Conseil pour la protection des malades. à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
Mme Ferland, une proche aidante, dénonce le fait que son conjoint, atteint de la maladie d'Alzheimer, a récemment été transféré de l'Hôtel-Dieu à un CHSLD à Weedon, éloignant ainsi le couple.
Il sera difficile pour elle de se rendre le voir et de prendre soin de lui, s’était-elle confiée au 107,7 Estrie.
«Quand tu as été avec quelqu'un pendant autant d'années que cette dame l'a été, ça fait partie des besoins qu'on est supposés évaluer et pour lesquels on est supposés trouver une autre solution. Il y a quelqu'un qui va finir par comprendre ça? Ou on va continuer de travailler avec une grille bête inhumaine pour dire: “les besoins sont là, on l'envoie là”. Cette dame a des besoins. Ce monsieur a des besoins. Est-ce qu’on peut évaluer ce cas comme du monde? C'est du gros bon sens, mais c'est plus que du gros bon sens. Ça s'appelle la qualité de vie.»
M. Brunet en appelle à une meilleure prise en compte des proches aidants dans les décisions de soins, en dépit des politiques actuelles qui négligent leur rôle crucial.
On doit tenir compte que les proches aidants sont des personnes âgées, dit-il.