Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, n’en revient pas de la gestion du système de santé au Québec qui ne peut assumer une greffe de rein d’une patiente en attente depuis des années.,
Il critique la gestion des ressources par Santé Québec, à la lumière du cas de cette jeune femme de Val-des-Sources en Estrie qui a vu son opération annulée après avoir reçu sa confirmation quelques heures plus tôt.
Écoutez l’entrevue accordée par Paul Brunet, du Conseil pour la protection des malades, à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
Lundi, Andrée-Ann Lemay-Laroche n’a pu recevoir un rein compatible, car la chirurgie prévue a été annulée faute de personnel disponible.
«Le médecin qui pourrait faire cette opération n'est pas disponible. Comment ça se fait qu'on continue de penser comme ça? Un centre médical, il y en a plein. Il y a des cliniques, des hôpitaux privés au Québec, en Ontario où on peut procéder. On peut prendre un petit avion et on peut amener la patiente, on peut amener le rein où on peut l'opérer! Réglez ça en Ontario ou dans un autre hôpital privé que l'État va payer. Voyons, c'est quoi cette affaire-là?»
En attente d’une intervention chirurgicale
M. Brunet déplore aussi que 6300 Québécois soient en attente d’une intervention chirurgicale depuis plus d'un an, bien au-delà de la cible de 2300 fixée par Québec.
Il observe une réduction insuffisante du nombre de patients en attente et un manque de soignants malgré les coupures annoncées.