La Ville de Sherbrooke souhaite élargir la collecte des matières organiques à l’ensemble des multilogements dès mai 2026, une mesure clé de son Plan de gestion des matières résiduelles. L’objectif, valoriser 70% des matières organiques dans le secteur résidentiel d’ici 2030.
Actuellement, 71% des immeubles à logements sont desservis. L’extension du service permettra de rejoindre 27000 foyers supplémentaires, une étape importante vers la réduction des déchets enfouis à 480 kilos par habitant d’ici 2030.
Pour y parvenir, la Ville prévoit notamment l’ajout d’un camion à bras latéral, l’achat de nouveaux bacs roulants et conteneurs, ainsi qu’une révision complète des circuits de collecte. Une meilleure collaboration avec les propriétaires d’immeubles sera également nécessaire afin de faciliter l’installation des bacs.
Si les fonds sont disponibles dans le prochain budget, Sherbrooke souhaite également rendre obligatoire la gestion des matières organiques pour les immeubles de 50 logements et plus.
Selon Nathalie Bourgeois, directrice du Service de l’entretien des infrastructures, cette expansion nécessitera plusieurs ajustements logistiques :
«En mettant la collecte du compost aux deux semaines, ça nous dégage la capacité pour être en mesure de desservir les multilogements actuels qui ne sont pas desservis. Il faut calculer aussi que la plupart des multilogements vont être desservis par bacs roulants et non par conteneurs. On parle de l’achat de 60 conteneurs. Ce bout-là reste à évaluer, tout comme le territoire. Il y a beaucoup de constructions à venir et nos circuits sont à pleine capacité présentement, donc je dois réviser les circuits.»
La Ville espère que cette nouvelle phase incitera une participation accrue et contribuera à une gestion plus durable des matières résiduelles sur son territoire.
Reports de la collecte des matières résiduelles
Pour sa part, la conseillère Danielle Berthold dénonce les reports fréquents de la collecte des matières résiduelles à Sherbrooke, causés par un taux d’absentéisme élevé et l’indisponibilité de camions.
Cela affecte notamment les secteurs Fleurimont et Rock Forest, dit-elle, invitée à réagir sur les ondes du 107,7 Estrie.
Mme Berthold aborde aussi la politique de sécurité routière, dont la campagne On vise 40 pour limiter la vitesse à 40 km/h, l’installation de dos d’âne sur demande citoyenne, et la question du financement des radars photo, plaidant pour que les revenus restent dans les municipalités afin d’améliorer la sécurité locale.