Le gouvernement Legault a trouvé les syndicats sur sa route.
Éric Gingras, président de la CSQ, critique la réforme du régime syndical proposée par le gouvernement caquiste et le ministre du Travail Jean Boulet.
Le projet de loi vise à rendre les cotisations syndicales facultatives et à limiter l’intervention des syndicats sur certains sujets.
M. Gingras dénonce l’ingérence gouvernementale, la volonté de la Coalition avenir Québec de diviser la population pour des gains politiques.
«Ce qu'on dit, c'est que le gouvernement, le premier ministre lui-même, devrait rassembler plutôt que diviser. S'il gagne des points, puis là il fait son calcul politique puis il dit: “Bon, bien là, je vais peut-être gagner un petit sept ou huit % en cassant du sucre sur le dos des syndicats, puis là un autre pourcentage avec l'immigration, un autre pour 100, pourcentage avec la loi et l'ordre”. Mais à la fin, on va avoir des gens divisés dans la population, tout ça pour permettre au gouvernement, au premier ministre, à la Coalition avenir Québec de gagner des points.»
Invité lors de l’émission Que l’Estrie se lève, Éric Gingras a défendu la démocratie interne des syndicats, tout en se disant favorable à plus de transparence, mais opposé à toute restriction de leur rôle de contre-pouvoir.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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