Le CHUS Fleurimont a des enjeux importants de recrutement de perfusionnistes, qui choisissent de plus en plus de s'exiler vers d'autres provinces ou aux États-Unis en raison de la rémunération et des conditions.
Ces travailleurs sont essentiels dans la prise en charge des patients qui sont opérés pour des problèmes cardiaques, soutient Jérôme Rousseau, vice-président de la FIQ.
Il demande au gouvernement de revoir leur rémunération.
Au Québec on en compte qu'un soixantaine et l'Estrie doit composer avec trois perfusionnistes sur sept, puisque certains sont malades ou ne sont pas au travail.
«Actuellement, les équipes de perfusion au Québec sont en manque énormément dans beaucoup d'établissements, dont ici, à Sherbrooke. Et ce qui fait que les équipes sont en petit nombre font énormément de temps supplémentaire et énormément de gardes. Ça fait que, principalement, c'est le salaire et les conditions de travail qui font que les jeunes décident d'aller travailler ailleurs qu'au Québec.»
Encore cet été, une perfusionniste d'expérience du CHUS a choisi de s'exiler à Halifax pour une question de rémunération, alors qu'elle gagne 10$ de plus qu'au Québec.
Le CHUS comptait jusqu'à récemment 183 personnes en attente de chirurgie cardiaque dont 145 hors délais et ne peut fonctionner qu'à 80% de sa capacité en raison de ce manque.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.
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