Le gouvernement du Québec reporte l'entrée en vigueur de la loi 2 sur la pratique médicale, dans la foulée d’une entente avec les médecins omnipraticiens.
Le dénouement survient après une forte mobilisation, est convaincue la Dre Jacinthe Roy, de la Clinique médicale de Coaticook.
La population locale s’est mobilisée pour sauver la clinique, notamment via des lettres à la députée Geneviève Hébert.
Tout cela survient alors qu'un proche de Mme Roy est hospitalisé en fin de vie, ce qui ajoute à l’émotion, dit-elle.
«Aujourd'hui, je suis assez émotive. J'aimerais saluer ma famille qui est au chevet de mon grand-papa, à l'unité de soins palliatifs à l'Hôpital Charles-Lemoyne, à Longueuil, puis remercier l'équipe de soins qui est auprès de lui. Puis, si tu m'entends, grand-papa, j'aimerais ça que tu partes en étant fière de ta petite-fille. Parce que je suis vraiment convaincue que, à l'aide de ma précieuse clinique puis de ma vibrante communauté, on a notre part dans cette réussite-là de la déclaration qu'on a eue ce matin. Ça fait que, oui, je suis émotive ce matin. Puis je voudrais dire à mon grand-papa que je l'aime.»
Pour sa part, le Dr Benoît Heppell, président de l’Association des médecins omnipraticiens de l’Estrie, souligne la méfiance persistante envers le gouvernement, malgré l’entente.
Il y aura des impacts sur la confiance des médecins. Il dénonce le caractère hautement politique de la réforme.
«C'est devenu un gros enjeu politique. Au-delà du fait qu'il fallait qu'on renouvelle l'accord, puis, bon, gnagnagna qu'on veut changer des affaires, c'est que la politique, la santé au Québec. C'est vrai cette année, mais c'est vrai depuis des décennies. Ça a toujours été utilisé comme un levier politique puissant pour gagner des élections.»
On est en attente d’un vote des membres de la FMOQ pour avoir des détails de l'entente, note-t-il.
Écoutez les entrevues accordées aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.
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