Lors des interventions pour des personnes en crise, les policiers ont souvent peu de temps pour réfléchir et passer à l'action. C’est à ce moment que le pistolet à impulsions électriques, communément appelé le taser gun, peut être est utilisé.
Selon Renée Dubreuil, un policier à la retraite, son usage est de plus en plus fréquent. Des risques y sont associés, notamment lors d'interventions avec des personnes sous l'influence de l'alcool ou de drogues, dit-il.
Un débat sur la pertinence de l'utilisation des armes à impulsion électrique est souvent évoqué, ainsi que la difficulté de trouver des alternatives moins létales.
«Ça peut causer des situations très désagréables. Ça peut aller jusqu'à la mort. Les policiers sont conscients des risques», note M. Dubreuil.
«En général, lorsqu'on reçoit notre formation sur le terrain, on nous informe que ça peut arriver. Mais c’est plutôt rare.»
Les policiers sont intervenus pour maîtriser une personne en crise. Elle aurait subi une perte de conscience et aurait été transportée en centre hospitalier où son décès a été constaté.
Tirer dans les jambes
Un tel événement soulève des discussions sur l'utilisation de ce type d’arme, reconnaît René Dubreuil.
«C'est immanquable, ça se discute, mais quel serait l'autre moyen? Le moyen après, c'est l'arme à feu. Alors, avec l'arme à feu, c'est pratiquement toujours la mort qui s'ensuit…», dit-il.
«Si les gens savaient comment c'est très difficile de viser. C'est pour ça qu'on vise le corps. C'est la partie la plus facile à atteindre. Mais pour les jambes, on pourrait tirer deux fois et on ne toucherait même pas aux jambes. C'est quand même très difficile à atteindre. Non, ça ne se passe pas comme ça. Quand on est rendu à se servir de l'arme à feu, ça devient très dangereux parce que si tu le manque, la personne court face à toi avec un couteau. C'est probablement toi qui va se faire poignarder.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
À lire aussi: