Alors que les surdoses continuent de faire des ravages, IRIS Estrie marque aujourd’hui la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses avec une série d’activités axées sur la prévention, le soutien et la mémoire.
Tout au long de la journée, les locaux situés sur la rue Wellington Sud accueillent le public pour du dépistage gratuit et confidentiel de drogues et d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), comme le VIH ou l’hépatite C. Une initiative importante, alors que les ressources pour le dépistage restent limitées en Estrie, déplore Stéphanie Roy, intervenante au projet Itinéraire VIH/VHC. Elle souligne aussi le manque de lieux d’accès rapides et sans rendez-vous, ainsi que le désengagement du gouvernement en matière de prévention.
Sur place, IRIS Estrie propose également un espace de consommation supervisée, un environnement sécuritaire sans jugement, qui permet de réduire les risques de surdoses. Depuis l’ouverture de cette salle, aucun décès n’a été recensé au Canada dans ce type d’environnement, rappelle Delphine Lamoureux, coordonnatrice du Centre de prévention des surdoses. L’organisme peut aussi désormais compter sur un spectromètre, un appareil capable d’analyser les substances consommées, afin de mieux cibler les drogues dangereuses ou contrefaites, comme certains opioïdes de synthèse ou psychostimulants qui circulent dans la région.
En fin d’après-midi, une commémoration émotive aura lieu pour souligner la mémoire des personnes décédées de surdoses. Une minute de silence, des témoignages, et l’accès à un jardin commémoratif permettent aux proches et à la communauté de vivre un moment de recueillement.
Écoutez le dossier du journaliste Jean-François Desaulniers.