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Le dossier d'Anthony Ouellet

Coupes en santé : aucun impact en Estrie, vraiment?

Coupes en santé : aucun impact en Estrie, vraiment?
Certains services sont impactés par des plans de contingence en raison des coupes, selon le président des infirmières. / Cogeco Media

Le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a assuré, dans une infolettre destinée aux employés, que les coupes de 34 millions qu'il doit réaliser cette année n'affectent toujours pas les services. L'établissement a d'ailleurs refusé de chiffrer les coupes réalisées jusqu'à maintenant, mais celles-ci ont bel et bien un impact sur le terrain, selon le syndicat des infirmières.

Dans un document aux employés publié la semaine dernière, le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a détaillé certaines mesures mises de l'avant pour réduire ses dépenses : fin du recours à la main-d'oeuvre indépendante, gestion serrée des heures travaillées et réduction, dans les prochaines années, de 30% du parc immobilier.

Selon le CIUSSS, aucune de ces mesures n'a d'impact sur les services. Questionné par le 107,7 Estrie, l'établissement n'a pas voulu chiffrer ses économies en cette moitié d'année financière et n'a pas voulu indiquer quels lieux physiques seront fermés en raison des coupes, ni détailler comment ces fermetures n'affecteront pas les services.

Plan de contingence

Selon la présidente du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l'Est, Stéphanie Goulet, ces mesures, surtout celle sur la gestion des heures travaillées, ont des impacts sur les soins et services. Elle mentionne que plusieurs unités du CIUSSS fonctionneraient en plan de contingence, donc à effectif réduit, car les absences ne sont plus remplacées.

«On voit beaucoup de non remplacement, donc on a beaucoup de secteurs qui fonctionnent en plan de contingence. Donc oui, les services sont donnés, mais avec une équipe réduite», dit-elle.

D'ailleurs, sur la question de la main-d'oeuvre indépendante, une des seules choses qui a été possible d'apprendre auprès du CIUSSS est que le retrait de celle-ci a permis d'économiser plusieurs millions de dollars, sans donner un chiffre précis.

Selon Stéphanie Goulet, la transition s'est bien faite pour les infirmières, car le CIUSSS a réussi à en engager du privé, mais ç'a été plus compliqué pour d'autres titres d'emploi, comme les préposés aux bénéficiaires, ce qui a des impacts sur les services.


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